On peut être amateur de bon vin sans pour autant savoir précisément comment décrire les sensations gustatives qu’il nous procure… Alors on s’essaye à quelques comparaisons et voici que le vin devient « généreux en bouche », « tannique et puissant » ou encore « marqué par des notes subtiles de fruits des bois et d’amandes amères » (pour les tricheurs ayant lu l’étiquette).
Pour dresser le portrait d’un vin, il ne suffit toutefois pas seulement de choisir un adjectif abstrait et un fruit rouge auquel l’associer, la réalité est un poil plus complexe ! C’est pourquoi nous vous présentons un petit tour d’horizon du vocabulaire lié au monde du vin.
Analyser l’aspect visuel d’un vin
Pour apprécier pleinement un vin, il est essentiel de prendre le temps de l’observer, de le humer. On parle bien souvent de « robe » pour décrire sa couleur : un Condrieu sera par exemple décrit comme ayant « la robe claire », avec des « reflets dorés ».
Observer les larmes du vin
Avant de boire leur vin, les œnologues le font lentement tourner dans leur verre, puis l’observe d’un œil attentif. De nombreuses personnes prennent l’habitude de faire de même, sans pour autant savoir à quoi rime ce geste ! Il s’agit d’observer les trainées laissées par les gouttelettes de vin redescendant le long de la paroi : on parle alors de « larmes » ou de « jambes » du vin, voire de « cuisses ». Plus elles sont nombreuses et redescendent lentement, plus le vin présente une forte teneur en alcool et en glycérol, ce dernier composant étant le signe d’un vin onctueux, gras.
Préciser la couleur d’un vin
Un vin n’est pas seulement blanc, rouge ou rosé. Chacune de ces teintes principales possède son lot de déclinaisons, qui peuvent varier selon le degré de maturité d’une bouteille !
Un vin rouge peut ainsi être : ébène, cerise, rouge vif, rouge orangé, brique, pourpre, rubis, vermillon, grenat, tuilé… Il présentera plutôt des reflets noirs ou bleus quand il est jeune, pour virer peu à peu au pourpre et enfin à l’orangé.
Un vin blanc sera quant à lui : jaune pâle, paille, cuivré, or, jaune vert, ambré ou encore argenté. Son évolution se fait dans le sens suivant : du jaune vert au paille, puis enfin cuivré.
Enfin, un vin rosé aura, au début de sa vie, une teinte forte, comme le rose cerise ou le saumon. Puis il pâlira peu à peu, pour devenir rose pâle ou orangé.
Et la couleur ne fait pas tout ! L’intensité de cette dernière aura aussi de son importance : un vin pourra être pâle, fort ou encore velouté. Il lui sera également possible d’arborer un éclat brillant ou d’être au contraire mat, voire terne. Sa robe peut aussi bien être claire qu’opaque ou trouble.
Qualifier les arômes du vin
Une fois votre inspection terminée, vous allez pouvoir passer à l’étape de la dégustation… Mais avant cela, il vous faudra sentir les effluves que dégagent votre verre !
Décrire l’odeur d’un vin
Le goût et l’odorat sont deux sens incroyablement liés, si bien que l’on ne sait parfois pas si l’on perçoit réellement une saveur ou s’il s’agit d’une construction de notre esprit, qui accorde ce que nous sentons à ce que nous goûtons !
Essayez de déguster du vin alors que vous êtes enrhumé, vous verrez que l’expérience n’a absolument plus rien à voir. Au nez, un vin peut dégager une intensité faible comme prononcée, ou encore distiller des notes fruitées, florales, épicées, voire fumées ! Un Crozes Hermitage est par exemple un vin fruité, tandis qu’un Bordeaux Château Grand Jean pourra de son côté avoir des nuances de vanille.
Présenter le goût d’un vin
Enfin l’on peut passer aux choses sérieuses, et boire ce fameux vin ! Prenez le temps de savourer la première gorgée, c’est celle-ci qui vous permettra de vous faire une première impression générale. Un vin peut en effet sembler âpre dans un premier temps, pour se révéler plus doux une fois qu’il roule dans le palais !
Un vin rouge sera essentiellement décrit en fonction de son acidité, de son onctuosité (son côté gras et sucré) ainsi que des tanins. Ces composants sont à l’origine de la sensation d’âpreté du vin, voire d’amertume. On parle même d’astringence lorsque le vin donne une sensation de rugosité, de sécheresse. Pour un vin blanc, on se concentra en uniquement sur l’onctuosité et l’acidité.
Un vin trop riche en tanins sera qualifié d’âpre, tandis que s’il est trop onctueux on le considère « lourd ». Un bon vin est avant toute chose équilibré. Il ne doit par exemple par être trop acide, mais pas plat ou « fade » pour autant. Les vins de qualité seront donc qualifiés de : vifs, fermes, charpentés ou encore corpulents.
Pour décrire le goût d’un vin, comparez-le aux saveurs que vous connaissez déjà : vous rappelle-t-il un fruit ? Une épice ? Ou peut-être même du café ou encore des noix ou des amandes ? Si son goût reste longtemps en bouche, alors votre vin est « long », sinon il sera « court ». Déterminez ensuite la note majeure – plutôt acide, tannique ou douce – et nuancez-la. Peu à peu, votre palais s’affinera et vous serez plus à même de distinguer toutes les nuances qui s’offrent à vous !
Laisser reposer son vin et l’assortir convenablement
Vous pouvez, pour vous amuser, complexifier l’exercice en goûtant votre vin dès que la bouteille est ouverte, puis comparer son goût ½ h plus tard, après l’avoir laissé reposer dans une carafe (on fait donc carafer son vin). Vous pourriez être surpris ! Parfois, l’arôme d’un vin change du tout au tout, pour peu qu’on lui laisse le temps de se révéler.
Les mets que vous choisirez pour accompagner votre dégustation ont également une importance capitale. Un vin bu avec du fromage ou avec de la viande n’aura pas les mêmes nuances de saveurs. Des associations différentes permettent de créer une multitude d’effets : vous avez maintenant une bonne excuse pour enchainer les bouteilles !
Commentaires de l'article :
Quoi de mieux qu'accompagner le vin d'un bon plateau de fromage !