Il est commun aujourd’hui de croire que l’on est totalement désintéressé par la littérature. Que l’écran l’a dépassée, enterrée. Presque, elle serait ringarde. Or, elle est toujours là, en filigrane, en parallèle ou en pilier, à teinter et soutenir les ouvrages de la culture actuelle. Et c’est notamment le cas des séries, dévorées entre autres sur Netflix ou OCS, très souvent issues de livres.
D’où viennent les 3 séries les plus regardées en 2018 ?
La série qui a connu le plus grand succès en 2018 aura été 13 reasons why. Originellement, Thirteen reasons why était un roman destiné aux adolescents, écrit par Jay Asher en 2007. A l’époque, il était considéré comme un bestseller aux Etats-Unis. Mais ce n’est que 10 ans plus tard que l’adaptation prend forme (d’ailleurs à quelques mois du mouvement MeToo).
Troisième série favorite en 2018, Orange is the new black. Là aussi, la série est issue de l’autobiographie (bestseller) de Piper Kerman, incarcérée pour blanchiment d’argent. Il n’aura fallu que trois ans pour que le livre soit projeté en série.
Le top 5 des séries les plus visionnées est clos par The Handmaid’s Tame, écrit à l’origine par Margaret Atwood, en 1985. Ce livre de science-fiction dystopique avait déjà fait l’objet d’un film en 1990.
Côté films, on assiste d’ailleurs à un phénomène similaire lorsque l’on regarde par exemple toutes les sagas de fantasy (Hunger Games, Harry Potter, Twilight…) ou même les adaptations de simples romans comme ceux de Delphine de Vigan ou de Gilles Legardinier.
Quelles séries dérogent à la règle ?
Toutefois, parmi les séries qui ont cartonné le plus, deux ne sont pas tirées de livres.
La Casa de Papel (Money Heist) est la deuxième série la plus regardée en 2018. Se rapprochant d’un huis clos, l’histoire de cette prise d’otage pour un braquage sans précédent est d’ailleurs une production espagnole.
Quatrième série la plus visionnée, Black Mirror ne provient pas non plus d’une oeuvre littéraire mais aura charmé par son côté décalé, la puissance de sa justesse, et l’effroyable réalité qu’est la nôtre, une fois poussée à son paroxysme.
